La cheminée Gyrofocus gagne le concours Pulchra

Créé en 1968 par le designer Dominique Imbert, la Gyrofocus est d’une beauté sobre. La cheminée est suspendue et peut être positionnée au milieu d’une pièce. Elle ressemble à une vasque olympique à l’envers. L’ouverture du foyer est sur un seul côté, donnant une asymétrie calculée. Comme une gueule de volcan, elle laisse entrevoir le brasier. La cheminée est en métal noir. Ce sont les flammes qui lui donnent de la couleur, d’un orange et rouge de feu.

En 1971 la Gyrofocus a été commercialisée en France. Le gros objet suspendu au milieu d’une pièce n’a pas tout de suite trouvé grâce auprès du public. L’idée était trop avant-gardiste. Cette cheminée a pourtant la faculté de chauffer différentes parties de la pièce puisqu’elle est pivotante. L’expression se réunir autour du feu n’a jamais été aussi vraie. Au début, Dominique Imbert a construit la première cheminée pour son usage personnel avant d’en faire quelques autres pour des amis. Le Gyrofocus attirait un public élitiste et connaisseur. Il fallait être artiste, architecte ou designer pour l’adopter.

Un succès international

Quarante ans après, la notoriété du Gyrofocus en tant qu’ouvrage d’art n’est plus à démontrer. La cheminée inspire les designers et les décorateurs qui en font un objet central. Elle est même adoptée en Australie. Dans le salon d’un hôtel ouvert sur la mer par de larges baies vitrées, la vision du Gyrofocus au milieu de la pièce réchauffe les cœurs. La cheminée voyage à travers le monde, allant jusqu’en Chine et dans les pays européens comme l’Italie et l’Irlande. La Gyrofocus est une cheminée écologique labélisée Flamme « verte ». Son foyer et les inserts utilisés sont à fort taux de rendement. L’émanation de CO2 n’est que de 0,6%.

C’est son design qui a fait son succès. Le Concours Pulchra en a fait le plus bel objet du monde. Parmi le jury figuraient d’éminents artistes comme Matteo Vercelloni. Près de 75 000 internautes ont participé au vote pendant un an. L’objet lauréat sera consacré à la postérité avec d’autres belles choses plébiscitées par les votants. Ils seront mis sous terre dans une sphère métallique et hermétique dans un jardin d’auteur. Créé en 2007 par l’architecte Sandro Silvi, ce concours choisit chaque année une nouvelle ville pour réserver les plus beaux objets du monde aux générations futures.